Zoom sur … la première phase des travaux
En 2007, un état des lieux des roselières aquatiques et des herbiers littoraux immergés, qui ont notamment pour atout d’améliorer les eaux du lac, a été lancé. Une première phase de travaux en 2011 a couplé plantations et mise en place de structures de protection. Cette restauration a été accompagnée par l’Etat, par une consolidation de la protection règlementaire des roselières, ainsi qu’une expérimentation de marnage du lac, phénomène bénéfique pour ces milieux. Le constat de résultats probants de la première tranche de travaux (augmentation de deux hectares des surfaces colonisées et augmentation des densités) a permis d’acter le lancement d’une deuxième étape.
Une deuxième tranche de travaux, pour quelles raisons ?
Cette deuxième tranche s’inscrit dans un esprit de continuité. Au cours de cette année, le SILA est intervenu sur trois principaux axes :
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La mise en place de pieux de protection en bois durant l’hiver, en front des roselières et des plantations. Ils sont constitués de 8 ouvrages et représentent 350 mètres linéaires de protection.
- La plantation de roseaux et scirpes pour renforcer les roselières. Au cours du mois de juillet ce sont environ 600 tontines (des sacs en toile coco tressée remplis de terre et de rhizomes (tiges souterraines) de roseaux) qui ont été plantées dans le lac. Elles ont été produites depuis 3 ans pour se développer et prendre des forces avant d’être implantées dans le lac. Cette mise en culture de souches locales a été assurée dans le cadre d’un partenariat avec l’ISETA, permettant aux étudiants d’être directement impliqués dans un projet concret de restauration d’un milieu naturel emblématique.
- Une amélioration des ouvrages réalisés durant la première tranche des travaux. Avec le retour d’expérience, plusieurs interventions ont permis d’augmenter la durabilité des ouvrages et donc leur efficacité à long terme.
Les sites concernés par cette tranche de restauration sont : les roselières des Avollions à Sevrier ; au niveau de la réserve naturelle du Bout du lac à Doussard et sur le site du Marais de l’Enfer à Saint-Jorioz.
Protéger les roselières du lac d’Annecy, une mission indispensable !
Les roselières aquatiques du lac d’Annecy constituent un milieu exceptionnel, qui accueille une faune et une flore remarquables et qui contribue à la qualité de l’eau du lac. Pourtant, la superficie de ces roselières a régressé de 90 % durant tout le 20ème siècle. Aujourd’hui elles ne couvrent plus que 13 ha sur l’ensemble des rives du lac. Des études scientifiques ont permis d’en déterminer les causes, et d’identifier les actions à mettre en œuvre pour tenter d’améliorer la situation.
Le projet de restauration suite à ces études est mené grâce à l’engagement des membres de la Commission Lac du SILA, créée en 2008 (collèges d’élus, services de l’Etat et d’usagers en concertation permanente). Celle-ci permet une gouvernance participative dans la gestion quotidienne du lac et la réflexion sur les enjeux de développement durable à long terme. L’objectif est de favoriser la cohabitation harmonieuse des usagers sur le lac tout en préservant son équilibre écologique.