La budlleia
La buddleia, esthétique mais redoutable

La Plante Exotique Envahissante (PEE), est souvent d’origine géographique lointaine (un autre continent) et se développe de façon anarchique.
La plupart du temps, les PEE ont été introduites par l’Homme, pour des raisons ornementales ou de façon involontaire (transport de marchandises…). Leur fort pouvoir de dissémination leur a permis de rapidement coloniser l’espace autour de leurs lieux d’introduction.

Quels problèmes posent-elles ?

Les PEE peuvent avoir des effets majeurs et multiples :

  • diminution de la biodiversité locale (c’est la deuxième cause d’érosion de la biodiversité dans le monde),
  • banalisation des paysages,
  • fragilisation des berges de lacs ou de cours d’eau,
  • risques sanitaires (par exemple brûlure pour la Berce du Caucase ou risque allergique pour l’ambroisie).

Les actions menées

La gestion des PEE est encore un domaine très nouveau et les gestionnaires se retrouvent confrontés à de nombreuses questions : « est-il possible d’agir ? », « quelles sont les espèces prioritaires ? », « où sont les secteurs à enjeux ? », « quelles techniques utiliser ? ».


Le SILA a élaboré en 2019, en collaboration avec les EPCI du territoire, une stratégie de gestion à l’échelle du bassin versant Fier & lac d’Annecy.

Basée sur un inventaire de 110 km de cours d’eau et de 17 sites, elle propose une approche axée principalement sur la prévention des introductions et de la dissémination de certaines espèces ciblées, qui sont choisies en fonction de leur niveau d’envahissement et de leurs impacts sur les cours d’eau et les milieux humides.
La stratégie se traduit par des actions orientées autour de 2 grands leviers : changer les pratiques locales et gérer les plantes invasives.

Concrètement, il s’agit de :

Déterrage précoce arbre à papillon (Buddleia)
Déterrage précoce arbre à papillon (Buddleia)
  • poursuivre l’inventaire des PEE sur les secteurs encore mal connus.
  • réaliser des opérations de déterrage précoce sur les secteurs faisant l’objet d’un début de colonisation.
  • plutôt que de généraliser les lourds travaux de lutte avec une efficacité incertaine, travailler à contenir les PEE et à réduire au maximum leur dispersion pour éviter la colonisation de nouveaux sites.
  • communiquer, sensibiliser et former tant les professionnels que les particuliers : les inciter à modifier leurs pratiques pour limiter l’introduction ou la dissémination de plantes invasives.
  • assurer un suivi et une veille pour détecter de façon précoce l’installation de nouvelles plantes et intervenir rapidement.

Les principales espèces présentes sur le territoire Fier & Lac d’Annecy sont la buddleia, la renouée du Japon, le solidage et la balsamine.

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